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Le chauffage domestique est-il une source de pollution aux particules fines?

Les systèmes de chauffage utilisent différentes sources d'énergie: combustibles fossiles (charbon, fuel, gaz), biomasse (bois, …), sources naturelles (solaire, géothermie). Seuls les procédés utilisant les sources naturelles sont des système "zéro rejet". S'il est vrai qu'une combustion complète produit uniquement du dioxyde de carbone et de l'eau, la plupart des combustions sont cependant incomplètes et conduisent à des émissions de gaz polluants et de particules. La plupart des combustibles contiennent également des "impuretés" ou des éléments non combustibles en quantité variable. Les émissions de polluants dépendent donc de la nature du combustible et du type de technologie utilisé.

Ces dernières années, les installations de chauffage au bois ont pris de l’ampleur, le bois étant souvent perçu comme une source d’énergie propre, renouvelable, économique, et qui permet d’éviter l’utilisation des combustibles fossiles. Il faut cependant garder à l’esprit que le bois reste une source d'énergie brute, composée d'éléments complexes non raffinés. Pour assurer un niveau très bas d’émissions polluantes, le processus de la combustion doit être parfaitement  maîtrisé.

Les récentes  études  européennes démontrent que la combustion de la biomasse (chauffage au bois, feux de végétaux) contribue d’une manière importante à la pollution de l’air, notamment  en période hivernale. Le projet européen CARBOSOL (2001-2005)  a étudié la contribution de différentes sources à la fraction carbone organique (OC) des particules.  Les méthodes analytiques utilisées dans ce projet faisaient appel à des traceurs chimiques tel que le levoglucosan et à la mesure du carbone 14 (14C). Le levoglucosan, sucre produit lors de la combustion de la cellulose, s'est avéré un excellent traceur chimique permettant de relever sans ambiguïté les émissions dues à la combustion de biomasse. Le carbone 14, quant à lui, est un isotope radioactif du carbone qui se désintègre trop vite pour se trouver dans les combustibles fossiles, mais qui est présent dans la biomasse. Les résultats montrent qu'en hiver, 50 à 70% de la masse des aérosols carbonés provient de la combustion de biomasse, et ceci quelle que soit la localisation géographique en Europe.

Pour limiter la pollution particulaire carbonée à l'échelle continentale notamment en hiver, des évolutions technologiques dans le contexte de la combustion de la biomasse, ainsi qu'une réglementation rigoureuse limitant ses modes d'utilisation, sont nécessaires.

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